Sa. 21/12/13
C’est parti ! L’avion vient de décoller. Tout le monde est de bonne humeur. Nos places sont séparées mais l’ambiance reste enthousiaste.
Escale à CASABLANCA. Quatre heures d’attente… C’est un peu long mais ça permet de faire un peu plus connaissance. Et puis, on sait comment s’amuser quand il n’y a rien à faire : il y a des scouts parmi nous.
Deuxième avion. On est plus à l’étroit. Pour dormir (pour ceux qui y arriveront) ce ne sera pas très confortable. Il y a autant de noirs que de blancs. On commence à sentir qu’on change de continent. À l’atterrissage, c’est frappant de voir comme il fait noir à l’extérieur. En quittant Casablanca, on admirait toutes les lumières de la ville et des routes. Par contre, c’est seulement en arrivant au centre de OUAGADOUGOU qu’on peut voir de la lumière électrique. Il fait déjà 20°C dehors et il est à peine une heure du matin, heure locale.
Avant de sortir de la zone « neutre » de l’aéroport, on a pris nos empreintes digitales à la douane. Nos bagages sont tous arrivés, mais pas tous en bon état. Heureusement que la plupart d’entre nous avaient emballé leurs sacs dans du scotch ou de la corde.
Michel et Jean-Baptiste (J-B pour les intimes) nous attendent avec un magnifique bus TEC qui va nous conduire jusqu’à KOUDOUGOU. On boit pour la première fois de l’eau en sachet. Attention de ne pas s’en mettre partout !
Arrivée au centre Abbé Pierre vers 4h00. On décharge le bus et dodo.
Di. 22/12/13
Dur réveil… La nuit était courte et en plus, tous les coqs des environs ont improvisé un concert quand on s’est couchés. Bienvenue ! Le petit déjeuner se prend à cinquante mètres du centre, au maquis (petit restaurant) des Trois Manguiers. Omelette et confitures d’ici : ananas, mangue, banane, etc. Avant de partir voir nos correspondants, il faut trier et ranger tout le matériel que nous avons apporté. Le rythme est plus tranquille ici. On marche lentement, sans se presser.
Repas de midi au maquis de la Plage. Drôle de nom mais il y a une rivière qui coule juste derrière donc on peut comprendre l’allusion. Brochettes de bœuf et « sucreries » (ce sont des sodas, comme chez nous mais deux ou trois fois plus sucrés et ils n’ont que des bouteilles de 50cl). Nous avons rencontré Agnès, la femme de Michel, et le « petit Benoît », leur fils de quatre mois. Il fait déjà 30°C.
Après-midi et soirée avec nos correspondants. Ils nous ont fait visiter la ville par groupes de quatre à six. La circulation ici est assez vive. Il y a une route principale qui a toujours priorité et ceux qui veulent traverser n’ont qu’à attendre qu’il y ait moins de trafic. Le marché est immense et surprenant. Il y a le coin des épices, celui des vêtements, l’abattoir, etc. On circule par des petites ruelles, sous des voûtes en pierre ou des tonnelles. Tout le monde s’est rejoint au lycée Placide Yaméogo et nous avons été au TP, le théâtre populaire. Chacun y a montré ses talents de danseur (certains plus que d’autres ;)). Nous avons essayé d’apprendre la « macarena » aux correspondants. Au maquis de la Petite Forêt, nous avons joué à uno! Et on a essayé d’apprendre à compter en moré. Ils veulent nous apprendre toutes leurs formules de politesse et tout un tas d’autres mots mais c’est assez difficile. Nous leur avons appris quelques mots de néerlandais. Nous goûtons à notre premier repas typique : riz gras. C’est très bon.
Finalement, malgré nos appréhensions au départ, la journée s’est très bien passée. Les correspondants sont très sympas et nous avons pu avoir de bons échanges, même si parfois on sent qu’on n’a pas la même culture.
Lu. 23/12/13
Aujourd’hui, premiers ateliers. Couture, coiffure, maquis, mécanique, dispensaire. On essaye d’aider comme on peut. En couture, on peut tresser du fil, découper du tissu, arracher les restes de tissu indésirables, et même coudre des boutons. En coiffure, on apprend à tresser comme les Africaines. Au maquis, il faut suivre à la lettre les instructions des cuisinières pour faire du tô, des sauces, etc. En mécanique, on découvre comment monter un vélo, surtout ses rayons. Au dispensaire, si on le voulait, on pourrait tout faire (même des TV) mais il vaut mieux se contenter de prendre la tension ou la température. Par contre on peut tout voir… Les Burkinabés trouvent ça assez étrange de voir des blancs travailler comme eux.
On a un peu de temps libre avant d’aller manger. Sieste, détente, marché, vélo, comme on veut. Quand on passe dans la rue, les enfants viennent nous serrer la main. Ils nous appellent « nasaara » ou « les blancs ». Certaines se sont perdues quelque part en brousse mais « y a pas de problem, y a pas de lézard », on les a retrouvées saines et sauves. Petit conseil : ne suivez pas les raccourcis conseillés par un vieil homme étrange. Au menu aujourd’hui : pâtes, avec si on veut, de la sauce au poisson (ils en mettent dans tous leurs plats mais ce n’est pas du poisson comme chez nous. Il est plus sec et ils gardent les arrêtes, la tête, etc.).
Ce soir, danse traditionnelle et djembé (ils disent tam-tam). Le « prof » de danse est vraiment super. On passe de danse à tam-tam quand on veut. C’est bien de pouvoir apprendre les deux. Après le cours, le danseur du groupe nous a fait une démonstration. C’est à ce moment qu’on a compris qu’on n’avait pas vraiment dansé. C’était très impressionnant.
Quand on rentre au centre, il fait noir depuis longtemps (le soleil se couche vers 18h00 et se lève vers 6h00). On voit bien les étoiles. C’est à peu près le même ciel que chez nous mais les constellations ne sont pas dans le même sens qu’en Belgique.
Ma. 24/12/13
C’est Noël !
Pour bien profiter de la journée, on se lève à 6h30. On était sensés partir tôt pour aller à l’école de SANDIE mais une des voitures est tombée en panne. Quand elle est enfin arrivée, nous avons pu monter à l’arrière du « pick-up ». Youhouuuuu! Vive le vent et la poussière dans la figure.
À notre arrivée à l’école, les enfants se sont mis à chanter. Ils sont environ 80 et c’est une seule classe, de cinquième primaire, formée d’enfants de tout âge. Une des élèves, qui animait les chants, devait avoir 16 ans. Après quelques échanges de chants, nous avons commencé les activités. Sports pour les uns et bricolages pour les autres. C’est dingue comme ils ont de l’énergie. Aux bricolages, ils s’arrachaient les crayons. C’est tellement banal pour nous et tellement précieux pour eux, un crayon. Les rencontres se sont faites de manière très spontanée. Si on pensait que tout serait bien organisé, on s’est vite rendu compte que c’était impossible de conserver le calme. Pourtant, ce n’était pas une mauvaise chose. Ils sont naturels et enthousiastes. Les enfants écoutent très bien quand on leur explique quelque chose (surtout si c’est le directeur qui parle) mais les jeux qu’on avait organisés ne se sont pas déroulés comme prévu. On se rend compte que ce que nous estimons facile chez nous (faire des pliages par exemple) ne l’est pas spécialement pour eux. Ils n’ont pas la même approche que nous des activités que nous leur avons proposées. Il y avait quelques enfants qui souffraient de malnutrition. Ils avaient le ventre rempli d’air. Leurs vêtements étaient parfois usés jusqu’à la corde. Les clichés des enfants pauvres mais super souriants se confirment ici. Avant de partir, photo de groupe et chant d’adieu « Je dis au-revoir (ou merci), je dis au-revoir, je dis au-revoir à mes amis ». Quand la voiture a démarré, plusieurs enfants ont couru derrière nous. C’est passé beaucoup trop vite.
On arrive à NIDIALPOUN en début d’après-midi. Des enfants du village nous ont accueillis avec une danse traditionnelle (qu’il a fallu suivre et imiter pour certains). Nous avons bu de l’eau dans un grand bol, en signe d’amitié. Discours des uns et des autres, puis on nous répartit par famille.
Chaque groupe a fait la connaissance de sa famille d’accueil. Le père de chaque famille est un personnage très important. Ils ne parlent pas tous français ici, parce qu’ils n’ont pas tous été scolarisés. Cet après-midi, on essaye d’aider comme on peut. On arrose le jardin. Les puits sont assez profonds (jusqu’à 9 mètres pour certains) et il faut puiser l’eau avec des seaux. Admiration totale face aux bras musclés des Burkinabés qui, en trois mouvements, remontent le seau rempli à ras bord. Nous avons contribué de façon plus modeste. Le soir, certains on eut la chance d’aller à la messe de Noël. Pour les autres, préparation du tô sur feu de bois et dîner. C’est une pâte très étrange, avec peu de goût et d’une texture difficile à avaler. Ensuite, direction la « chambre à coucher ». La plupart des familles nous ont laissés une pièce entière. Pas de meubles, ici. Juste quatre murs de terre battue et une natte pour s’étendre. Le toit est en taule ondulée. Ils écrivent sur les murs comme sur un tableau. Comme garde-robe, une valise pleine de vêtements. Et nous qui conservons des bricolages et des jouets de notre petite enfance…
Comme diraient les Burkinabés : BONNE ANNEE !
Me. 25/12/13
Ce matin, visite du village. Nous avons pu admirer le baobab de Nédialpoun. C’est assez impressionnant. La rivière qui passe dans le village est boueuse mais elle permet d’alimenter les puits. De plus, le village a la chance de posséder un barrage, construit par d’autres associations comme DBA. Certains ont vu des crocodiles. Nos hôtes sont trop prévenants avec nous. Ils ont été nous chercher du pain pour le petit déjeuner. Ils ont toujours peur de trop nous fatiguer. Nous avons de longues discussions avec les jeunes qui parlent français, à propos de politique, d’études ou de préjugés.
Les activités tricot et fours solaires ont bien fonctionné. Les femmes du village ont très vite appris comment tricoter et elles ont trouvé que c’était une bonne idée. Au début, certains hommes suivaient aussi la « leçon de tricot » mais quand nous avons dit qu’en Europe c’étaient surtout les femmes qui tricotaient, ils ont tout de suite abandonné leur travail. Les places des hommes et des femmes sont très nettement définies ici. Les fours solaires ont par contre beaucoup intéressé aussi bien les hommes que les femmes.
À midi, tout le monde se retrouve pour manger, devinez quoi… du tô ! mmmh ! Ça nous fait vraiment plaisir… Nous sommes rentrés au centre en deux groupes puisqu’on n’avait qu’une seule voiture. À l’arrivée, temps libre avant de partir manger au fameux « resto de la plage ». Les enfants qu’on croise sont tous super bien habillés. Les filles ont des belles robes et les garçons sont tirés à quatre épingles. Eh oui ! Malgré le soleil et la chaleur, c’est Noël les amis !
Je. 26/12/13
Aujourd’hui, deuxième jour d’ateliers. Ceux qui étaient en couture, coiffure, maquis ou mécanique se répartissent entre les deux dispensaires et inversement. Même programme que le premier jour : en coiffure, on natte ou on se fait natter puisqu’il n’y a pas grand monde après les fêtes. En couture, on fait des petits boulots et on sympathise avec les couturiers. Au maquis, on prépare les sauces sous l’œil attentif de la patronne. En mécanique, ce sont cette fois des filles qui sont venues apprendre à monter un vélo. Ç’a créé beaucoup de discussions. Les Burkinabés ne sont pas habitués à voir les femmes travailler comme les hommes, surtout pas les blanches. Au dispensaire, nous avons débarqué le matériel médical apporté de la Belgique. Les infirmières et infirmiers (il n’y a qu’un médecin) avaient l’air assez satisfait. On écrit dans un grand registre l’état clinique des femmes enceintes qui viennent se faire ausculter, on pèse, on prend la température ou la tension. L’infirmier en chef veut même nous faire écrire des prescriptions. Certaines femmes enceintes pèsent moins que nous. Parfois, les patients se font envoyer dans un hôpital si le dispensaire ne dispose pas de tout le matériel requis pour les soigner. Mais les gens n’ont pas toujours assez d’argent pour se faire soigner correctement. Une femme qui avait une tension trop faible aurait dû prendre des médicaments mais comme ils étaient trop chers, l’infirmier lui a juste recommandé de changer de régime alimentaire. Un homme était atteint de paludisme. Cela nous semblait très grave mais il a à peine réagi quand il l’a appris. Nous n’avons pas la même façon d’aborder les maladies ni la même façon de nous soigner. L’hygiène et le respect de l’intimité dans un hôpital sont très importants pour nous mais ici, les salles de consultations sont ouvertes et le matériel est rudimentaire.
Avant de retourner au centre, nous passons par le marché. Épices ou fruits, chacun y trouve son bonheur. C’est aussi la journée lessive. Nos vêtements sont rouges de poussière. Chacun à sa bassine et on frotte, on frotte, on frotte. Puis on rince et on met à sécher au soleil. Ce soir, nous avons rencontré Jacinthe, un éducateur Burkinabé qui travaille en Suisse. Il est vraiment trop drôle. Il rit tout le temps et pour n’importe quoi. Les histoires banales ne le sont plus quand il les raconte. De retour au centre, deux Burkinabés nous attendent sous le pavillon. Ils ont étalé leur marchandise : pantalons africains, masques, statues, bijoux, sacs, instruments, etc. Le marchandage est difficile mais chacun trouve ce qu’il cherche en fin de compte.
Ve. 27/12/13
Nos chers voisins de chambre ont fait la fiesta à partir de 4h45. On peut dire que nous sommes tous très reposés. Aujourd’hui nous allons visiter un atelier de bronzier et une fabrique de beurre de karité.
Le bronzier est vraiment très doué. Il y a des artistes d’Europe qui viennent en stage chez lui. Il nous a montré toutes les étapes de fabrication d’une statue, depuis la figurine de cire jusqu’à la fonte du bronze et la finition. Après la visite, nous passons par la boutique. Quand on entre, on a envie de tout acheter. Ses œuvres sont vraiment belles et chacune raconte une histoire. Nous n’avons pas trop marchandé parce que son travail prend du temps et est bien fait. Il a fait de très bonnes affaires.
La fabrique de beurre de karité ne fonctionnait malheureusement pas aujourd’hui mais nous avons vu des noix de karité et suivi quelques explications sur la fabrication du beurre. Nous avons acheté des seaux de 2kg en commun parce que c’étaient les plus petits.
Nouveau temps libre et nouvelle visite du marché avant de partir au centre du groupe GEFED. Il y a une bibliothèque, une salle informatique et des boxes séparés dans la cour pour que les élèves qui n’ont pas l’électricité chez eux puissent venir étudier au calme. Il y a même des professeurs qui viennent deux fois par semaines pour les aider. Jean-Baptiste T. nous a montré un power point et nous a expliqué les actions de GEFED. Ils alphabétisent des femmes, organisent des sessions de formation pour apprendre à construire un projet durable, encouragent et accompagnent les projets des petits commerçants et bien sûr, ils accordent des microcrédits aux gens qui présentent un bon projet. Jean-Baptiste a expliqué que tout le monde remboursait les prêts, mais pas toujours à temps. GEFED se projette beaucoup plus dans le temps que la plupart des Burkinabés. Ils pensent plus à long terme. GEFED a été créé parce que ses organisateurs, dont Jean-Baptiste, sont persuadés que « un pays ne peut pas être développé mais il doit se développer par lui-même ».
Nouvelle soirée avec les correspondants et nouvelle soirée danse. Les jeunes Burkinabés ont autant de mal que nous pour danser les pas traditionnels. Ils ont quand même plus ce genre de rythme dans la peau.
Sa. 28/12/13
Nous quittons Koudougou pour aller à PO aujourd’hui. C’est un peu triste mais le voyage n’est pas fini pour autant. Juste au moment où nous allions embarquer dans les camionnettes, les bagages bien attachés sur le toit, des joueurs de foot sont arrivés. Ils ont insisté pour prendre des photos avec nous. C’était assez étrange parce que d’habitude, ce sont plutôt les fans qui font ce genre de demande.
Sur la route vers Pô, on chante, on lit, on dort, on écoute de la musique. Régulièrement, nous nous faisons arrêter sur le bord de la route pour un contrôle et un péage. Dès qu’on est à l’arrêt, des enfants viennent nous vendre des galettes de sésames, des beignets, des bananes, des cacahuètes ou même des poules vivantes, attachées la tête en bas sur un vélo. À midi (vers 15h00), nous nous arrêtons à « La détente plus de Kombissiri ». Il y a même une piste de danse au centre de la galerie-resto.
Le trajet devait durer environ trois heures. Nous en avons pris sept. Quand on arrive à l’hôtel, surprise ! Les chambres qu’on avait réservées sont occupées. Les uns le prennent à la rigolade, les autres pas du tout. L’organisation n’est pas tout à fait pareille, ici. Michel s’est décarcassé pour nous trouver un autre endroit où dormir. C’est beaucoup plus chic qu’à Koudougou mais on a trouvé des cafards morts dans les chambres. Eh oui ! On ne peut pas tout avoir dans la vie.
di. 29/12/13
Réveil au chant du coq… littéralement. Nous partons de l’hôtel à 5h00 pour aller visiter la réserve de NASINGA. La camionnette grince tellement qu’on se demande si elle tiendra jusqu’au bout et si on verra des animaux malgré le bruit. L’état de la route est assez mauvais : ils ont conservé un environnement le plus naturel possible. Après le petit déjeuner, nous partons dans la brousse. La plupart d’entre nous sommes montés sur le toit de la camionnette. C’est beaucoup moins confortable mais on a plus de chance de voir des animaux. « C’est l’aventure, les amis, c’est l’aventure » (Alice²). Il faut éviter les branches basses et s’accrocher dans les tournants. Nous avons vu des éléphants, des singes, des oiseaux, des antilopes et même, de loin, des phacochères. De retour au resto de la réserve, nous admirons depuis l’observatoire une famille d’éléphants qui jouent dans l’eau. Les deux adultes se placent de part et d’autre des jeunes qui s’amusent. C’est si tranquille de les regarder. On n’entend pas un bruit en dehors des éclaboussures.
Pour rentrer à Pô, nous empruntons une route différente qu’à l’allée. Nous passons par des champs de coton. Il y a régulièrement des amas de coton sous un arbre, avec parfois quelqu’un couché dedans. On dirait qu’il a neigé sous 35°C. Un petit garçon nous a offert une fleur de coton.
Arrêt d’une heure pour visiter le marché de Pô. Il est moins étendu que celui de Koudougou. Comme nous ne pouvons pas échanger de francs CFA en Belgique, nous ne marchandons plus beaucoup. Les enfants nous suivent à travers tout le marché.
Comme repas du soir, mélange d’Europe et d’Afrique : frites, poulet et bananes aloko ou plantain. C’est la soirée des beaux discours et des remerciements.
Lu. 30/12/13 et Ma. 31/12/13
Petit déjeuner de roi ce matin : omelettes, crudités, pastèque. C’est notre dernier jour au Burkina Faso, le « pays des hommes intègres ». Nous embarquons dans nos camionnettes pour retourner à OUAGADOUGOU. Sur la route, nous nous faisons de nouveau arrêter régulièrement. Cette fois, on a même vu des soldats armés de kalachnikovs qui voulaient vérifier tous nos bagages pour s’assurer qu’on n’avait pas braconné ou volé les défenses d’un éléphant.
À Ouagadougou, nous entrons dans un petit magasin, Karilor, qui vend des produits à base de beurre de karité. Ce soir, nous allons manger dans un dancing. Il y a des lumières multicolores et un DJ qui ne peut pas s’empêcher de préciser toutes les deux minutes qu’il y a des belges dans sa boite. La musique est beaucoup trop forte. Tout le monde se retrouve petit à petit dehors, sur la « terrasse ».
À l’aéroport, nous faisons nos adieux à Michel et Jean-Baptiste. Nous ne sentons pas encore la nostalgie de leur compagnie mais ça va venir. Nous devons attendre jusqu’à 00h50 pour embarquer. On sent la fatigue des dix jours passés. Malgré la position inconfortable, nous arrivons à somnoler. Entre deux et trois heures du matin, on nous a réveillés pour un petit déjeuner. À cette heure-là, nous ne l’avons pas vraiment apprécié à sa juste valeur.
Arrivée à CASABLANCA à 5h30. Il fait exactement 2°C dehors. Et dire que les Burkinabés avaient froid quand il faisait 20 ou 25°C le soir. Nous essayons tous de dormir un peu sur le sol ou les banquettes de l’aéroport. Nous avons à nouveau 5h d’escale. Quand tout le monde commence à avoir faim, nous cherchons une cafétéria. Certains choisissent des cookies ou des brownies mais d’autres préfèrent un hamburger et des frites.
Enfin, vers 11h00, nous embarquons. Voyage calme. Tout le monde dort à moitié. L’arrivée à Bruxelles est étrange. On replonge dans un autre univers. Nous avons le rythme et les couleurs de l’Afrique en tête. Nos familles sont là pour nous accueillir. C’est le moment des adieux. :’(
« DOONI YA SOUGRI » (La paix et la vie)
Sophie Jadin