S’appauvrir matériellement, c’est s’enrichir humainement.
21 décembre 2011, le top départ d’un voyage au Burkina Faso est donné. Nous ne savions pas ce qui nous attendait mais nous savions que nous reviendrions avec des images plein les yeux.
En effet, dès notre arrivée, nous étions tous les yeux grands ouverts afin de voir un maximum de choses. Nous ne savions plus où donner de la tête tellement nous devions regarder partout. Entre les maisons, les Burkinabés qui nous saluaient, les animaux, les motos… nous étions au taquet afin de ne rater aucune minute de ce que nous avions en face de nous.
Notre voyage organisé par l’asbl Belgique-Koudougou Coopération avait pour but de sensibiliser les jeunes (en l’occurrence nous) aux problématiques Nord-Sud. A la fin de notre séjour, l’objectif était largement atteint.
Après avoir animé des orphelins, des élèves d’une école primaire, avoir vécu 24h en brousse, avoir fait une promesse de placement au GEFED afin de permettre le financement de micro-crédits, avoir donné du matériel médical et scolaire.. nous avons reçu énormément de la part des Burkinabés. Ils n’ont pas grand-chose mais ils nous ont traités comme des rois. Un proverbe africain dit d’ailleurs Si tu as de nombreuses richesses donne ton bien; si tu possède peu donne ton coeur. Ils nous ont donné humainement plus que ce que l’on pouvait imaginer.
Certes certains diront que notre voyage n’était pas humanitaire car nous n’avons pas fait beaucoup de nos mains. Mais les Burkinabés nous ont enseigné le bonheur simple. Ils nous ont également rappelé notre créativité d’antan et nous ont montré comment fabriquer des jouets avec de l’imagination et trois fois rien. Ils nous prouvent qu’on peut s’amuser et avoir des contacts avec les autres sans avoir besoin d’ordinateurs et de réseaux sociaux.
En voyant les enfants en brousse qui ont des trous dans leurs vêtements et qui courent pieds nus, nous pourrions avoir pitié d’eux. Mais il ne faut pas car ces enfants sont heureux.
Que l’on soit riche ou pauvre, il n’y avait rien de plus beau que le contact que nous avons créé avec les Burkinabés.
Imaginez-vous en train de marcher quand soudain, un enfant vient vous prendre la main alors qu’il ne vous connaît pas. Vous ne parlez pas la même langue que lui, mais avec les yeux vous arrivez à le faire sourire.
Lors de ce voyage, des amitiés sincères se sont créées malgré la différence de culture. Cette « barrière » pourrait être un obstacle selon certaines personnes mais elle ne fut remarquée à aucun moment. Nous avons su échanger et partager, ce qui a rendu les adieux très difficiles. Les larmes ont coulé plus d’une fois; lorsque Michel (notre chauffeur) nous a écris une lettre, lorsque Wendlassyda est reparti vers Koudougou, lorsque tout simplement nous avons quitté le petit coin de paradis dans lequel nous avons vécu pendant dix jours.
Jamais nous n’oublierons ce voyage. Le sentiment général est plus que positif même s’il y a eu quelques moments de tension dû à la fatigue.
Didier a dit : » C’est mon premier voyage au Burkina, mais il ne sera pas le dernier. ». Les quinze membres du groupe qu’ils soient adolescents ou adultes étaient tous d’accord avec lui.
Sur le plan humain, selon vous qui est le plus heureux ?
Marie & Joëlle